VI
La Relativité Générale d'Einstein
Théorie formulée par Einstein en 1905, qui part de deux postulats :
Celui de la constance de la vitesse de la lumière pour tous les référentiels
galiléens. Par exemple, on mesurera la même vitesse de la lumière
(c = 299 792 458 km/s) à bord d’un vaisseau spatial se déplaçant
à 200 000 km/s que sur Terre. (La véracité de ce postulat
a pu être vérifiée par l’expérience observationnelle).
Toutes les lois
de la physique sont les mêmes dans les référentiels
galiléens. Il avait déjà été constaté
que les lois de la mécanique gardaient leur valeur dans les systèmes
de coordonnées dits galiléens; Einstein généralise
cette hypothèse en l’appliquant à toutes les lois de
la physique (mécaniques, électrodymaniques et optiques).
Conséquence :
Deux référentiels différents, s’ils mesurent
la même vitesse de la lumière (c), mesureront un temps et des
distances différentes. Il n’existe plus de temps absolu, car
deux événements simultanés sur un référentiel
ne le seront plus sur un autre. L’espace lui-même n’est
plus absolu : la mesure d’une règle à bord d’un
vaisseau à grande vitesse ne sera pas la même que sur la Terre.
Tout ceci peut être compris à travers des « expériences
de pensée » chères à Einstein, que vous
pouvez aborder en cliquant ici (lien temporairement indisponible).
Théorie : Concrètement, Einstein propose des équations permettant de passer d’un système de coordonnées (référentiel) à un autre, dans le cas où les deux référentiels sont en mouvement rectiligne uniforme l’un à l’autre. On appelle ce changement de coordonnées la transformation de Lorentz.
Ceci, rappelons-le, dans le cas où un système de coordonnées S’ de coordonnées (x’, y’,z’,t’) se déplace selon l’axe des x à une vitesse v par rapport au système S de coordonnées (x, y, z, t), tel qu’indiqué par le schéma suivant :
2) La pratique : démonstration des formules
Si ces équations ne vous sont pas familières et que vous souhaitez mieux les comprendre, en voici la démonstration détaillée :
Postulats :
La vitesse de la lumière
(c) est une constante pour tous les référentiels galiléens
quelle que soit leur vitesse relative;
La mesure, dans le référentiel
S', d'une règle de mesure unité située en S, sera la
même que la mesure, effectuée en S, d'une règle de mesure
unité située en S'.
D'après la première hypothèse, on a, pour un signal
lumineux qui se propage le long de l'axe des x,
x = ct
soit
x - ct = 0 (1)
Et de même pour le référentiel S' :
x' - ct' = 0 (2)
x' - ct' = k ( x - ct)
On aura de la même manière, pour un signal lumineux
se déplaçant en sens inverse : x' + ct' = m (x' - ct') k et
m désignent ici des constantes. Additionnons et soustrayons maintenant
ces deux équations :
x'-ct' = k (x
- ct) |
x' - ct' = k
(x - ct) |
x' + ct' = m
(x + ct) |
x' + ct' = m
(x + ct) |
---------------------- |
------------------------- |
2 x' = kx - kct
+ mx + mct |
2 ct' = mx +
mct - kx + kct |
2 x' = (k + m)
x - (k - m) ct |
2 ct' = (k +
m) ct - (k- m) x |
x' = [ (k + m)
/ 2] x - [ (k - m) / 2] ct |
ct' = [ (k +
m)/ 2] ct - [ (k - m) / 2] x |
On introduit, par commodité, les constantes a et b telles que :
a = (k + m) / 2
|
b = (k - m) / 2
|
On réécrit les deux équations :
x' = a x - bct (3)
ct' = act - bx (3)
Le problème serait ainsi résolu, si les constantes a et b
étaient connues : on pourrait alors exprimer x' et t' en fonction
de x et de t.
Pour trouver la vitesse relative v des deux systèmes S et S', on
prend un point particulier du système S', par exemple x' = 0 pour
simplifier. D'après la première des équations (3) on
a alors :
a x - bct = 0
a x = bct
x = bct / a
Comme v = x / t on a alors :
v = bc / a
On obtiendrait la même valeur de v pour tout autre point de S', ou
encore en calculant la vitesse de S par rapport à S' (et non celle
de S' par rapport à S comme ici).
Rappelons- nous maintenant notre second postulat : la mesure d'une règle
de mesure unité située en S' à partir de S, sera équivalente
à la mesure d'une règle de mesure unité en S effectuée
à partir de S'.
Pour l'utiliser, prenons un instantané des systèmes S' et
S.
Instantané en S :
On prend une valeur déterminée de t, par exemple t = 0.
A partir de la première équation (3) on a :
x' = a x
soit
x = x' / a
On choisit deux points de l'axe x' séparés d'une mesure
unité : x' et (x' - 1).
On a bien :
" x' = x' - (x' - 1)
" x' = 1
On a alors
" x = " x' / a
" x = 1 / a (4)
Instantané en S' :
On prend une valeur déterminée de t', par exemple t' = 0.
D'après la seconde équation (3), on a alors :
act - bx = 0
act = bx
t = (b / ac) x
En substituant t à son expression dans la première équation
(S), on obtient :
x' = a x - ( bcbx / ac)
x' = a x - (b²cx / ac)
On multiplie le numérateur et le dénominateur de la deuxième
partie de l'équation pour faire apparaître la valeur ( b²c²
/ a²), qui correpond au carré de la vitesse relative (v = bc
/ a) des deux systèmes.
x' = a x - (b²c² / a²) (ax / c²)
x' = ax - (a x v² / c²)
x' = ax (1 - v² / c²)
On en conclut que deux points de l'axe des x, séparés (relativement
à S) par la distance 1, seront séparés sur l'instantané
par la distance :
" x' = a (1 - v² / c²) (5)
(On prend pour cela x = 1)
La seconde hypothèse de départ postule que les distances mesurées
sur ces deux instantanés sont égales. On a donc, d'après
(4) et (5) :
" x = " x'
On développe :
1 / a = a (1 - v² / c²)
a² (1 - v² / c²) = 1
a² = 1 / (1 - v²/ c²)
a = 1 / √ (1 - v² / c²)
a ne peut pas être négatif pour les besoins d'une réalité
physique, une distance étant toujours positive. Calculons maintenant
b : on a vu que la vitesse relative était donnée par : v =
bc / a On a donc : b = va / c soit, en reprenant la valeur de a trouvée
ci-dessus : b = v / [ c √(1 - v² / c²)]
Les constantes a et b sont trouvées! Il ne reste plus qu'un dernier
petit effort pour parvenir aux équations de Lorentz : porter les
valeurs de ces constantes dans les deux équations (3).
(3) x' = ax - bct x' = x / √ (1 - v² / c²) - { vct / [ c √(1 - v² / c²)] }
(3) ct' = act - bx t' = at - ( b / c) x t' = t * γ - (v / c) γ * (x / c)
on pose γ = 1 / √ (1 - v² / c²) t' = t * γ
- (vx /c²) γ
On retrouve bien le système d'équations de Lorentz avancé ci-dessus.
I Approche des trous noirs selon la théorie de la gravitation universelle de Newton
II Comment se forment les trous noirs
3) Les différentes voies menant aux trous noirs
III Caractéristiques des trous noirs
1) Ralentissement du temps à proximité d'un trou noir
2) Effet Doppler : normal et relativiste
IV Preuves de l'existence des trous noirs
2) Emission de rayons X et rayons gamma
3) Les ondes gravitationnelles
V Hypothèses en suspens
1) Evaporation des trous noirs
2) Trous blancs et trous de ver
VI Relativité Générale
VII Conclusion
VIII Index